13 décembre 1773 : Hubert de La Hausse, agent des affaires (depuis le 2 août 1771), de son altesse Innocente Catherine de Rougé Duplessis Bellière, marquise de Fay et de Fougeray, Baronne de Vienne-le-Château et de Rhosternen, chatelaine de Moreuil et d'Haugest en partie, dame de Bougligny, Morisel, La Neuville, Sire Bernard et autres lieux, duchesse douairière d'Elboeuf demeurant ordinairement à Paris en son hôtel rue Saint Nicaise au Carrousel, paroisse Saint Germain de l'Auxerrois, et Mr Pierre de Picot, marquis de Dampierre, seigneur de Châtenoy et autres lieux, capitaine aux gardes françaises demeurant ordinairement en son château de Dampierre au domicile du sieur Jean Gauthier, son receveur de la terre et seigneurie de Châtenoy, demeurant au château de Châtenoy, et Jacques Achille de Picot, marquis de Dampierre Combreux, seigneur pour moitié de fief, terre et seigneurie de Châtenoy, Grigny, Ormoy et autres lieux, demeurant en son hôtel rue Madame, Joseph Cornichon, son receveur.« à l'effet des reconnaître les anciennes bornes qui fixent et déterminent de part et d'autre l'étendue de la seigneurie d'Ormesson et Châtenoy, et en planter de nouvelles aux angles et endroit qui de toute antiquité ont formé et fixé les dittes limites ; et étant arrivé sur la croisée des chemins de Maisoncelles à Nemours, et de Lavau à Châtenoy proche la Croix Grattier, j'y auroit trouvé de la part et stipulant pour son altesse Madame la duchesse d'Elboeuf, le Sieur Hubert de La Hausse.. Et de la par et stipulant dudit seigneur de Picot de Dampierre. Les dits Sieur sus-nommés m'auroient dit qu'ils avaient inutilement chercher et fouiller en terre dans la ditte croisée de chemin qui de toutes antiquités forme et fixé la limite des territoires de Fay, Lavau et Châtenoy, et à l'instant le Sr La Hausse, au dit nom m'auroit requis d'y implanter une à coté du dit chemin, laissant y celui totalement du côté de la seigneurie de Châtenoy quoy qu’il soit reconnu commun entre les deux seigneuries de Fay et de Châtenoy, mais laissés pour les voitures du public.
1° Borne - j'ai fait faire un trou à côté de la dite croisée de chemin vers la Croix Grattier dans lequel j'ai placé une borne en grés marqués de deux croix de Lorraine gravés sur les faces regardant le midi et nord, au pied de laquelle j'ai mis pour témoin les secrets ordinaires, deux morceaux d'ardoise et un morceau de tuile.(puis) nous avons pris le chemin de Maisoncelles à Nemours, vers le nord, laissant icelui comme dit à main gauche, à quinze perches et demi (de la première borne) j'ai planté –
2° Borne - (Croix de Lorraine..) regardant sud-ouest et nord faisant un angle obtus avec la précédente et celle di-après de 176° degré trente minutes ouvert orient au pied de laquelle j'ai mis les secrets ordinaires. Et de la continuant iceluy chemin, j'ai à onze perches et demie et trois seizième de distance planté une –
3° Borne - ..sur les faces regardant nord et sud-ouest formant un angle obtus de 178° degrés ouvert vers nord, au pied de laquelle j'ai mis le secret. Continuant ainsi ledit chemin, laissant celui à main gauche, j'ai à treize perches trois seizième, planté une –
4° Borne -...la face regardant sud-ouest. De la regardant vers l'Occident, à trente sept perches trois huitième de distance j'ai planté une –
5° Borne - ..la face regardant orient et nord, formant un angle aigu de 83 ° trente minutes, ouvert nord-est et de la suivant la ligne de séparation de l'aboutissant qui limite les seigneurs de Fay et de Châtenoy, j'ai à 18 perches trois quart et un seizième de distance planté une –
6° Borne -...faisant ligne droite avec la précédente regardant midi et nord. Continuant ladit rue de l'aboutissant, j'ai à cinq perches un quart de distance, planté une –
7° Borne - ..regardant midi et orient formant un angle obtus de 91° degré 45 minutes ouvert, vers sud-est de la tournant vers orient j'ai à 22 perches et trois quart et un seizième de perche de distance planté une –
8° Borne - ..qui regardent sud-ouest et nord-ouest faisant un angle obtus de 93 ° et trente minutes et ouvert vers nord-ouest. De la tournant vers occident, j'ai à 25 perches et un quart trois seizième (sur le chemin de Fay à Châtenoy, où j'ai trouvé une ancienne borne) planté une –
9° Borne -..les faces regardant midi et occident, faisant un angle obtus de 92 ° degrés, ouvert vers le sud-ouest. De la continuant ledit chemin, puis prenant la Roye d'aboutissant, j'ai à 30 perches et demie de distance trouvé une ancienne borne seigneuriale –
10° Borne- que j'ai laissé » existée en la manière qu'elle était, icelle formant un angle obtus de 176° degré quinze minutes, ouvert le nord.. Continuant ainsi la dite Roye d'aboutissant qui fait la séparation du territoire et seigneurie d'Ormesson et Châtenoy, j'ai à onze perches trois et quart et un huitième planté une –
11° Borne - ..sur les faces d'Orient et d'occident formant un angle obtus de 170° degrés ouvert midi et de la dite onzième borne continuant icelle Roye d'aboutissant, j'ai à 34 perches ½ de distance planté une –
12° Borne -..sur les faces d'orient et d'occident formant un angle obtus de 152° degrés trois quart ou quarante cinq minutes et ouvert vers le nord.. Et de la continuant icelle Roye, j'ai à 18 perches un quart de distance, et à quatre pieds de l'orme du grand chemin de Nemours à Beaumont (rayé, en partie j'ai à douze perches et trois quart) planté une -
13° Borne - ..regardant orient et sud-ouest formant un angle obtus de 109 degrés trente minutes et ouvert vers le sud-est. De là retournant vers l'occident et montant dans l'entre deux de la pièce de terre de Legendre et de la Boulinière de Jean Henault, et étant arrivé avec tous les dits sieurs, sur le haut de la montagne, ledit Sieur de Lahause m'aurait requis d'y planter une –
29° Borne -..sur les faces qui regardent orient et occident, ce qui n'aurait point été consenti de la part des dits Sieur Gauthier et Cornichon, par ce disaient-ils que cette montagne et boulinière devait faire partie du territoire de Châtenoy, à quoi le dit Sieur de Lahause a repliqué qu'il entendoit qu'elle fit au contraire partie du territoire d'Ormesson, et ce qui le prouvait, était la protestation d'Etienne Metais, manouvrier à Ormesson, ou était rappellé le bail à ceux qui en avoit été par le Sieur Courtois chargé de pouvoir de Mr le marquis de Coetanfao, la dite déclaration du 4 avril 1748, devant Chahuet, notaire, ..et porté au premier tome du terrier de Fay page 185, où était reprise cette Boulinerie, celle du Sieur Cornichon, vigneron, en date du 14/12/1748, pour six quartiers de vigne situés un peu plus loin dans le lorris et montagne susdite en tirant vers Chevrainvilliers, lequel terrier a été exhibé, et à l'instant rendu la seconde preuve que ledit Lahause apportait dans cette circonstance, était que ledit lorris et montagne de l'autre coté de La Vallée, que l'on avait toujours soupçonné être de Puiselet, venoit d'être reconnut et appartenir à la seigneurie d'Ormesson, par les titres même d'Ormesson, et la troisième raison qu'il apporte , pour soutenir les deux premières, était de rapporter une règle invariable, qui s'exerce dans cette occasion en matière d'arpentage, tirée des manières criminelles, en disant que le pied saisi le chef (c'est à dire quiconque a le pied de la montagne doit avoir le sommet), sur quoi les dits Gauthier et Cornichon ont répliqué que n'ayant pas à Châtenoy les titres principaux de la seigneurie, ils ne pouvaient passer ainsi la plantation de la dite borne, sans protester, contre, pourquoi, ledit Lahause, à toujours persisté qu'elle soit planté, sur quoi faisant droit ouÿ les raisons, et de part et d'autre nous avons icelle borne planté au haut de ladite montagne, à dix perches trois quart de distance. les deux croix regardant occident et orient formant angle obtus de 173° trente minutes, ouvert vers nor.. (fin du bornage).